Une invitation pour le chic et le charme

Publié le par Edmée De Xhavée

Paolo Conte ne m’en voudra pas de lui emprunter cette expression pour en couronner le souvenir de l’inoubliable soirée passée à la Société du Cabinet Littéraire de Verviers.

 



C’est monsieur Louis-Bernard Koch, “rencontré” par l’intermédiaire de ce blog, qui m’y a gentiment conviée lorsqu’il a su que je serais de passage dans ma ville en mai. Et donc, le 15 mai au soir, j’ai eu le grand privilège de pouvoir associer les termes chic, charme, culture, gentillesse, simplicité et élégance.


Après un apéritif nimbé dans un aimable brouhaha, j’ai pu présenter et puis dédicacer mon livre – que certains membres avaient déjà lu ! – ainsi qu’évoquer le Verviers d’autrefois, puisqu’à 60 ans, c’est vrai que la jeunesse appartient à l’autrefois, tout comme le kiosque à musique de la Place Verte et les marchands de cliquottes…







Mais le Verviers d’alors est devenu celui d’aujourd’hui, et j’ai apprécié de rencontrer les personnes qui demeurent dans ce qui reste d’une propriété familiale, et d’autres ayant habité dans une autre, bien après que les échos des pas des grands-mères ou leurs mères se soient éteints.







Et puis, ah, revoir des visages connus dans l’enfance ou la jeunesse, s’entendre dire dans un rire heureux que tu ressembles à ta maman, c’est comme si je la retrouvais, et pouvoir répondre c’est fou ce que tu ressembles à la tienne… quel bonheur ! Et nul doute que mammy était de la partie, de ce lieu mouvant où elle s’est retirée, et se réjouissait de ces comparaisons et baisers sur la joue.


Monique, ma voisine de “l’ancienne maison des Polinard” où j’allais jouer avec sa soeur Denise à Oh quelle belle princesse (un jeu pas très modeste au cours duquel nous revêtions tous les vieux vêtements de la famille au grenier, et tournions autour d’une table d’un air altier, chacune murmurant cette phrase admirative en croisant l’autre), Kathleen qui m’accompagnait, toujours souriante et gazouillante en promenade équestre dans les bois de Sohan, mes oncles Yves et Pierre, perdus de vue par les aléas de la vie et retrouvés avec joie dans ce cadre serein: les lustres de cristal, les portraits des membres fondateurs aux murs, la belle table à la vaisselle monogrammée et joliment décorée, les tableaux emplis de beauté, le succulent repas souligné par le vin et la bonne humeur.


François, autrefois le petit François (parce qu’il a je crois deux ans de moins que moi, et qu’à l’âge des surboums, la frontière entre ceux qui pouvaient aller danser et ceux qui jouaient encore avec leurs Dinky Toys était bien nette), qui n’a comme souvenir de moi que celui d’une dispute orageuse avec ma mère. Elles n’ont pas manqué, pauvres de nous ! Quand une maman se voit seule responsable de toutes les horreurs qui pourraient arriver à sa fille, laquelle se sent injustement mise aux fers… ce genre d’éclats de voix ne manque pas ! Maintenant, François et sa femme Mercedes ont transformé la ferme d’Hubert (dont nous avons parlé puisqu’Hubert, nous le connaissions, et avons évoqué son rôle pendant la guerre) en un gîte qui a capturé la douceur de la campagne et le confort des jolies choses. Et puis Régine, belle comme si toutes ces années n’avaient jamais eu lieu, et avec qui j’ai évoqué les journées d’autrefois et une sortie au cinéma avec notre cousin Albert pour aller voir Angélique, Marquise des anges, film culturel s’il en est…


 

 



Et tant d’autres, revus ou découverts, tous ces aimables sourires, ces remarques enthousiastes sur mes parents, ces tendres liens entre passé et présent.


Je remercie donc ici le président, le notaire Jacques Roelants de Stappers, et Monsieur Louis-Bernard Koch en particulier, mais je sais que l’effort pour la convivialité de cette soirée a été partagé et j’ai eu le temps de m’en rendre compte entre les dédicaces et les retrouvailles.


Merci à tous et toutes, notamment pour le livre qui m’a été offert (Quand le Tibet s’éveillera de Bernard Tabary) et que je suis impatiente de lire. Il est vrai que j’ai reçu bien des livres lors de ce séjour, et que mon impatience sera mise à dure épreuve !


Et à une autre fois je l’espère!

Publié dans Verviers

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M
<br /> chic en effet!!!!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Et charme, hein!!!! <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Ma chère !!! patrimoine wallon, rien que ça !!! je vais devoir te vouvoyer ! Bravo !<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Ah ah... Bob dit que c'est parce que je suis vieille et un copain me dit que c'est parce qu'ils ne trouvaient rien de mieux à présenter... Peu importe, je suis page 88 avec Victor Hugo et ne m'en<br /> plaindrai pas, hein!<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Un très grand, mais grand bravo, Edmée !!!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Merci Christine, mais ceci est un article ancien... ce qui est nouveau c'est que le cercle littéraire est sans doute la cause de mon intronisation comme patrimoine wallon cette année!!!<br /> <br /> <br /> <br />
U
Salut Edmée, un p'tit kikou pour vous souhaiter un bon wee-kend.<br /> Gros bisous à tous deux.
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M
Un petit coucou,un petit bisou,Edmée<br /> pour te souhaiter une bonne et<br /> agréable journée en ce jeudi,toujours<br /> plein soleil sur mon Midi,<br /> Mes pensées pour toi <br /> Mimi
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