Azur et lavande...
C’est ce que Mimi du Sud m’a envoyé avec une petite lettre charmante. Une écriture aux arabesques arrondies, décidée, et une chaleur toute méridionale. Celle qui, il y a tant d’années déjà, a ouvert mes yeux, mon cœur et mes bras à une vie que depuis je laisse s’écouler un jour après l’autre, une saveur après l’autre, avec une calme gourmandise. Merci Mimi pour avoir extrait le parfum de ces images et bonheurs irremplaçables, si précieux.
Car c’est bien en Provence que le chant des cigales m’a éveillée, bien mieux que le baiser d’un prince ! J’ai marché pieds nus sur la terre rouge et les aiguilles de pin, et dormi à la belle étoile ; me suis jetée toute habillée dans la délicate fraîcheur du Bayon ; ai arrosé de jeunes vignobles à peine plantés au domaine de Roques Hautes, et suivi en leur parlant une horde de petits sangliers dans la pinède du Tholonet. Traversé des propriétés privées sur le plateau, enjambant les murets et priant pour que la brise n’apporte pas mon odeur jusqu’à la truffe chaude du chien endormi. Cherché les poireaux sauvages dans les champs, le panais sur les rives de la Torse. Traqué les cèpes des pins. Saisi le bonheur sous toutes ses formes, tous ses déguisements, écouté toutes ses chansons. Revêtu mon cœur, à tout jamais, de cet éclat de lumière et senteurs.
Toute habillée dans le Bayon, et reprendre la marche après... quel plaisir!
Car il est vrai que ma Belgique natale en manque, de soleil, et que le quotidien au grand air est une liberté intense, aussi vagabonde que le souffle du mistral dans les platanes. Les journées s’emboîtent dans les nuits autour des repas pris sur la terrasse ou devant une fenêtre ouverte, les conversations scintillent tandis que les étoiles palpitent dans le ciel. L’air frais du dehors est le bienvenu, soulève le bas des jupes et les nappes, frôle les tomates et gousses d’ail posées sur le hachoir usé, caresse les chevelures. On vit les sens grands ouverts, dans la liberté joyeuse que portes et fenêtres ouvertes ne confinent pas.
Alors, dans une simple enveloppe venue de ce midi que l’on ne chantera jamais assez, j’ai trouvé, Mimi, une grande bouffée de bonheur…
Car c’est bien en Provence que le chant des cigales m’a éveillée, bien mieux que le baiser d’un prince ! J’ai marché pieds nus sur la terre rouge et les aiguilles de pin, et dormi à la belle étoile ; me suis jetée toute habillée dans la délicate fraîcheur du Bayon ; ai arrosé de jeunes vignobles à peine plantés au domaine de Roques Hautes, et suivi en leur parlant une horde de petits sangliers dans la pinède du Tholonet. Traversé des propriétés privées sur le plateau, enjambant les murets et priant pour que la brise n’apporte pas mon odeur jusqu’à la truffe chaude du chien endormi. Cherché les poireaux sauvages dans les champs, le panais sur les rives de la Torse. Traqué les cèpes des pins. Saisi le bonheur sous toutes ses formes, tous ses déguisements, écouté toutes ses chansons. Revêtu mon cœur, à tout jamais, de cet éclat de lumière et senteurs.
Toute habillée dans le Bayon, et reprendre la marche après... quel plaisir!
Car il est vrai que ma Belgique natale en manque, de soleil, et que le quotidien au grand air est une liberté intense, aussi vagabonde que le souffle du mistral dans les platanes. Les journées s’emboîtent dans les nuits autour des repas pris sur la terrasse ou devant une fenêtre ouverte, les conversations scintillent tandis que les étoiles palpitent dans le ciel. L’air frais du dehors est le bienvenu, soulève le bas des jupes et les nappes, frôle les tomates et gousses d’ail posées sur le hachoir usé, caresse les chevelures. On vit les sens grands ouverts, dans la liberté joyeuse que portes et fenêtres ouvertes ne confinent pas.
Alors, dans une simple enveloppe venue de ce midi que l’on ne chantera jamais assez, j’ai trouvé, Mimi, une grande bouffée de bonheur…