Comme la plume au vent...
Bestofverviers, le site le plus dynamique de ma bonne vieille ville de Verviers fait peau neuve, et je suis fière de participer à l’aventure. Avec mon amie Natalyah Anarkali et d’autres qui suivront nous l’espérons, je vais être la plume du tchèt volant. Plume en Amérique pour moi, en Espagne pour Natalyah.
C’est un site qui prend de plus en plus d’importance et est animé avec passion par Christophe Dechêne, le webmaster qui en a fait une véritable plate-forme de rencontres. Culture, sport, histoire, nature, activités, tourisme, interviews, légendes, critiques de livres et de films, forum... tout ce qui se passe dans la région – petite et grande – de notre Verviers de racines ou d'adoption s’y trouve et s’y découvre !
Le tchèt volant – le chat volant pour les non-wallons – est un pauvre chat légendaire victime de la science et de l’esprit curieux de Saroléa, un apothicaire verviétois qui, en 1641, décida de vérifier si la conquête de l’air était possible. Il purgea le chat pour le rendre aussi léger que possible puis l’attacha à 4 vessies de porc gonflées de gaz, et reçut du magistrat la permission de procéder à cette expérience futuriste depuis la tour de l’église Saint-Remacle (ceci est un pur miracle de légende, car cette église ne fut construite que 193 ans après la sainte ascension du chat…), ce qu’il fit devant une foule qui retenait son souffle. Et qui eut son lot d’émotions car le chat partit bel et bien en flèche, mais vers le bas… pour s’abattre sur ladite foule et s’enfuir, jurant mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus non plus…
Je me souviens de l’impatience avec laquelle j’attendais le passage du char du tchèt volant lors du cortège de la ville, le troisième dimanche de juin, car peu rancunier, il crachait généreusement des jets de confettti et bonbons (des chiques).
Cette mésaventure scientifique nous a aussi laissé une expression locale, i fait voler l’tchèt, pour qui s’est lancé dans un projet utopique. On maintient la tradition du lancer du chat, mais que Gaia se rassure: il s’agit maintenant d’un chat de peluche soulevé par des ballons, et ça marche bien mieux : en 1951 il est arrivé à Outrelouxhe, près de Huy, et plus récemment sur le rocher de la Lorelei en Allemagne !
Le voici donc qui se met à écrire à ses concitoyens pour leur donner de ses nouvelles de ses passages à l’estrandjîr. Car, comme l’a si bien écrit dans sa barcarolle Vervîtwesse un de mes lointains parents à Verviers, j’ai nommé le poète Corneil Gomzé, Ah por mi djus sos fîr, Quand j’sos à l’estrandjîr, D’aveur sutu hossi, En on tro comme à Vervî ! (soit : car je suis bien fier quand je suis à l’étranger d’avoir été bercé dans un trou comme à Verviers.) C’est dit avec une tendresse qui nous va droit au coeur… Et nous sommes tous orgueilleux de cet hymne à notre jolie ville (oui, je vois sa beauté maintenant, et un peu grâce à ce site qui m’en a laissé me rapprocher en catimini, d’une distance confortable) que le clocher de l’hôtel de ville le carillonne tous les quart d’heures !
Quant à Natalyah, elle et moi avons été voisines à Verviers, lorsqu’elle était une petite fille sage aux longs cheveux fournis et au grand sourire, sourire et cheveux qui semblent avoir grandi avec les ans ! Nous nous sommes retrouvées sur le forum du site par hasard et sommes toujours surprises de constater à quel point nous nous ressemblons (non, je n’ai pas une chevelure fournie, je sais… je parle d’autres ressemblances !).
Autre grande entreprise, celle de mon éditeur bien-aimé Chloé des Lys, qui s’associe à Effetmer pour annoncer la naissance de leur revue bi-mensuelle, Pulp.com.
Le but de cette revue est de regrouper des artistes contemporains dans toutes les disciplines : bloggeurs, photographes, chanteurs, écrivains etc… Chaque numéro présentera un artiste. Et, bonne nouvelle parmi les bonnes nouvelles, on fait appel aux volontaires qui aimeraient participer régulièrement ou pas à guider cette revue au cours de ses premiers pas, premiers bobos, crise d’adolescence et épanouissement final.
Chloé des lys, qui participe ce week-end à Tournai-la-page ! Ah, si seulement on pouvait m’attacher quelques bons ballons et me faire traverser l’océan, j’aimerais m’y trouver aussi. Mais on ne peut être un chat ubiquiste, ça ne s’est pas encore vu ! D’autre part, je voudrais aussi être à la fiesta qui inaugure le nouveau look de Bestofverviers. Non mais, vraiment, il n’y aurait-il pas moyen d’être le premier chat ubiquiste du monde ?
Il n’y a donc pas qu’en Amérique qu’il y a du nouveau !!!