Jalousie et chocolat
La jalousie est un vilain défaut, nous l’a-t-on assez dit !
On est tous et toutes jaloux un jour, ne serait-ce que pour un moment – ou un peu plus. Ou beaucoup plus même. L’angoisse de voir quelqu’un se détourner de nous, ou l’inquiétude devant une rivale un peu trop ouvertement disponible ne se met pas à bouillonner sans faire de dégâts. Mais bon… il faut aussi savoir accepter l’éventualité de ce qu’on ne veut pas. Et alors, la jalousie s’apaise. Sinon, on confond l’amour avec l’amour de la possession…
J’ai eu la compagnie d’un homme extrêmement convoité. Des hordes de jeunes femmes – et de moins jeunes – me semblaient aux aguets dans toutes les encoignures de portes, dans tous les bistros, sur tous les angles du trottoir. On était dans l’ère baba-cool, aussi la concurrence était-elle vraiment inquiétante, avec cette mode de jeans lacés, de chemisettes transparentes, de soutien-gorges jetés aux orties avec la vertu…
Mais… qu’on se le dise… je le laissais sortir seul ! Pas toujours, mais souvent. Moi, je bouquinais au lit avec un bâton de chocolat côte d’or aux noisettes entières, et avais décidé de ne pas me tracasser. Que pouvais-je faire, de toute façon ? Et hop, un carré de chocolat. Et j’étais de bonne humeur. Le chocolat, on le sait, ça booste.
Parce que la jalousie à laquelle on laisse la voie libre est, finalement, tout le contraire de l’amour et de la considération. C’est vouloir enchainer l’autre pour son propre bonheur. Pouah…
Tiens, quant à moi, je suis en train de trahir mon chocolat favori : j’écris cet article en savourant du lait double noisettes…