Fleurs...
Je vais te couper quelques fleurs du jardin… m’a dit ma cousine lors de ma visite. Et que de plaisir il y a à choisir les roses fraiches, avec encore un bouton pour les jours suivants… Ployer les branches du rosier grimpant pour y sélectionner les « plus belles », celles qui parleront longtemps. Et puis les clochettes bleues et blanches pour nourrir le bouquet de touches plus pensives. On donne un peu de son univers, de son plaisir du jardinage, et c’est aussi intime que lorsqu’on offre une tarte faite à la maison…
Je suis revenue avec mon cadeau vivant enfoncé dans une bouteille de jus de fruit remplie d’eau fraiche, et puis voilà, dans mon appartement en complet désarroi, il y a ces couleurs qui rappellent les jolis bouquets dont on habillait quotidiennement les maisons de mon enfance.
Hier j’ai pris le train pour aller à Bruxelles, et partout des coquelicots mutins constellaient les champs de petits cœurs heureux. Ils avaient pris d’assaut les remblais le long du rail, offrant leur déploiement soyeux et fragile au regard en travelling. Des champs de fleurs d’un violet léger, des champs d’un vert à la vigueur fraiche.
Fleurs dans mon cœur aussi… toujours des coquelicots, ces petits colôs qui crient si joyeusement.
C’est bon de rentrer en Belgique quand le coeur et les champs sont fleuris...